Clem & Ced in USA

4 juillet 2008

Jour 1, tout bêtement

Filed under: Le voyage 2008 — Clem Bougealyon @ 3:50

Alors, je retrousse mes manches, je prends une profonde inspiration, et je me lance :

Nous voyageons cette année avec Air France, en vol direct, ce qui nous change incroyablement de notre premier départ ! Notre périple démarre en ce lundi 16 juin à Paris, en bas de Montmartre, où nous nous levons et nous préparons après une nuit sans enfants (laissés la veille au soir dans la Nièvre). RER jusqu’à l’aéroport puis un peu d’attente, le check-in, encore un peu d’attente, et nous voilà en train d’embarquer.

Nous ne décollons malheureusement qu’une heure plus tard, nous ne savons pourquoi… M’enfin on a un temps magnifique, on va nous servir un repas presque immédiatement, et je vais matter un film, donc, aller, on va dire que ça va.

Je regarde Horton, film d’animation bien sympathique sur un éléphant entendant un jour un cri provenant d’une poussière qui passait vers son oreille. La poussière atterrit sur une fleur, et à partir de ce moment, notre éléphant au grand coeur ne quittera plus la fleur pour sauver les habitants de la poussière (qui existent !), en dépit des obstacles.

Le temps n’est pas stable et du coup, nous sommes prévenus à l’avance, nous aurons du retard (en plus du départ retardé) à cause des menaces d’orage à New York. Et, effectivement… On tourne, encore et encore, on fait je ne sais combien de miles supplémentaires (j’aurais dû le noter), et je pense avec effroi à la quantité de carburant utilisée ainsi… Nous constatons que l’heure de notre car pour la Pennsylvanie est passée, et je ne pense plus qu’à une chose, sortir de là et récupérer nos bagages pour pouvoir prévenir Luci.

Enfin les étapes suivantes se passent bien plus rapidement et positivement que l’année dernière (déjà on n’a pas raté notre correspondance, on a atterri à l’aéroport prévu et nos bagages n’ont pas été perdus), et on sort rejoindre notre arrêt de car.

On en a pour presque 2 heures de transport, le car est prévu pour 6.55 pm, on commence à être bien fatigués…

Un monsieur vient s’asseoir près de nous sur le banc, je ne tarde pas à entrer dans l’aéroport ayant pour objectif les restrooms. Et une fois aux toilettes, je me rappelle de ce détail qui m’avait déjà tant chiffonnée l’année dernière : le jour présent tout autour des portes des WC, qui permet aux gens de te voir en train de faire ton petit business !

Bref, après avoir vu les gens me regarder en train de les prendre en photo par le large interstice, je me maquille pour camoufler les presque 9 heures de voyage, et je rejoins mon homme dehors. Le ciel a bien changé, voici le « avant-après » :

(Je fais un copier-coller pour la rencontre qui suit, puisque je l’ai déjà racontée dans un billet en direct des States)

Ced est en train de discuter avec le monsieur. Je suis toute contente et m’empresse donc de m’asseoir de nouveau avec eux, avec la ferme intention de ne pas me laisser distancer dans leurs échanges verbaux.

Karl est un artiste sculpteur ayant, à mon avis, dépassé les 70 ans, à la fois classe et décontracté, et qui prend plaisir à faire connaissance avec nous et à se présenter. À l’origine allemand, il a quitté son pays natal à l’âge de 4 ans et vit aux Etats-Unis depuis. Ainsi donc il maîtrise parfaitement la langue que nous avons tant plaisir à pratiquer, et nous apprenons plein de choses dans une ambiance chaleureuse, malgré la température déclinante et le ciel noir zébré progressivement d’éclairs. Il habite Easton où il a son atelier, il sculpte le métal, il voyage pas mal, il nous donne sa carte de visite et nous invite sincèrement à venir le voir.

Le car finit par arriver, et c’est tant mieux car un vent agressif projette dans nos yeux le sable des travaux environnants, et refroidit sérieusement nos petits corps fatigués par le long voyage (rappel, notre journée est allongée de 6 heures avec le décalage horaire…). Le vent et probablement la fatigue additionnée me provoquent un mal de tête assez carapaçonné… Et dans le car bien rempli, c’est très vite que le mal de tête se transforme en nausée. Mais genre énorme nausée, de celles où je pense que je vais mourir dans d’atroces souffrances, où j’espère crever le plus tôt possible tellement je suis à l’agonie. Ced s’endort après avoir pris en phot la ligne lointaine de Manhattan, et je me sens la plus seule au monde…

On finit par arriver à Easton, où Karl (qui était assis plus loin faute de places disponibles près de nous) descend non sans m’avoir auparavant redit de venir le voir, avec nos amis si on voulait. Une place se libère également devant, où je tente tant bien que mal de me rendre, dans l’espoir d’être moins perturbée par les nombreux virages de l’interminable route. Et, effectivement, au bout d’une quinzaine de minutes, je finis par m’endormir ! Haaaaa sommeil salvateur ! Merci infiniment ! Quel bonheur d’être épargnée pendant ne serait-ce que 5 minutes d’un calvaire qui durait depuis une heure et demie !!! Parce qu’un coup de frein ou un petit coup de volant me tire à plusieurs reprises de ma léthargie, mais j’ouvre faiblement les yeux, et réalise instantanément que, réveillée, j’ai envie d’en finir avec la vie, alors je referme immédiatement les yeux pour me plonger de nouveau dans l’inconscience.

Je me réveille, j’ouvre les yeux, et je reconnais tout de suite les lieux. Yeah baby, on arrive dans 30 secondes à tout casser ! L’excitation me donne un coup de fouet, ça y est, j’aperçois Luci et Drei là, je leur fais de grands coucous, ils ne me voient pas c’est pas grave, aller chauffeur, si t’es champion, appuie sur le champignon ! Enfin en l’occurrence, sur le frein car ça y est, here we are les loulous ! « Industrial Park » clame-t-il, avant de descendre du car pour nous sortir nos bagages de la soute. Il est 9.25 pm, nous avons 25 minutes de retard et il fera bientôt nuit.

Nous passons déposer nos affaires à la maison et nous filons manger à Mezza Luna. Il est 10 pm, on a faim, on est heureux.

Mais ce n’est pas sans un grand soulagement que nous nous couchons enfin, à presque minuit (donc 6 heures du matin en France), dans le lit qui nous tend les draps.

Tiens d’ailleurs, de le revoir comme ça, ça me fait penser que j’en ai assez fait pour litteulced là, que je peux retourner me coucher, n’est-ce pas ?… (4h50)

Et qu’est-ce qu’on dit ?


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