On a faim. On entre dans un lieu qui nous paraît déjà fort original vu de l’extérieur,
mais alors le concept à l’intérieur est vraiment, vraiment très original. Tout est fait, du sol au plafond, pour qu’on se croit dans une jungle. Même la musique (un peu au rabais) est sensée rappeler les îles. Je te laisse, cher touriste, aller jeter un oeil sur le site http://www.rainforestcafe.com/ et sinon, voici nos photos :
À l’entrée, on a le choix entre la boutique de souvenirs et, comme dans tous les resto américains mais on n’avait pas encore le réflexe, le comptoir d’accueil qu’on a un peu zappé. Nous on est passés sous l’arche-aquarium pour se trouver une place. Ventre affamé n’ayant pas d’oreille, nous n’entendions pas le haut-parleur autoriser certains prénoms à venir s’asseoir dans l’antre de la jungle… Finalement, c’est en demandant à une employée passant par là qu’on s’est gentiment fait rembarrer à l’entrée (ouh qu’ils sont pénibles ces touristes !), où j’ai eu énormément de mal à faire comprendre à la nana du comptoir d’accueil que je m’appelais C-l-e-m-e-n-c-e et non pas kle, ou clarens, parce qu’elle ne m’écoutait pas épeler. Bon ça s’est soldé par un Clemens, moi, par un whatever exaspéré. Elle était entourée de deux glousseuses aussi aimables que des saumons sur un étal de glace pilée. Elle nous dit qu’il y en a pour 20 minutes d’attente, qu’on appellera mon nom au haut-parleur. On est bien refroidis, et c’est en faisant le tour du coin boutique à souvenirs que l’action s’impose : on se casse. Par correction, je lui ramène quand même mon bon d’entrée nominatif (Clemens, the adventure will start soon !) en lui disant que finalement on va voir ailleurs et je cours rejoindre Cédric dehors, me sentant libre et heureuse (et toujours affamée, c’est vrai).
(Pourquoi je te raconte ça alors, si on n’y est même pas restés ? Parce que le concept, malgré tout, était original, et que ça justifie que je te montre mes photos, et toc)
Bon on marche encore un peu sur la marina
et puis on se décide pour un Burger King à l’allure un peu miteuse mais damn it, we’re so hungry !! Nous planifions la visite en mangeant, on se dispute un peu (mais si Cédric, faut le dire, ça fait partie de notre voyage) parce que moi je veux faire des gros trucs payants et que lui il pense qu’on peut dépenser notre argent autrement… Moi je rétorque que c’est nos premières vacances à l’étranger ensemble et que et que et que ! Aller, on a tous les deux « raison ». Pour finir, on se décide pour l’Aquarium Ocean Life Center (son nom indique suffisament bien ce que c’est, non ?) qui se trouve évidemment au bord de l’océan, et on ne fera pas le WOW VR Live (cinéma 3D) parce qu’en s’y penchant de plus près, Ced me fait remarquer avec tact que les 2 seuls films présentés aujourd’hui ne nous intéressent pas 🙂 . On va donc rester sages (pas de coquineries dans les restrooms donc) et ajouter un peu de plage, différentes boutiques et quelques casinos…
Pour finir on n’a rien fait de payant et je garde un très bon souvenir de cette petite journée à Atlantic City. Ce qui ne nous a pas empêchés de dépenser autour de 100 $ dans la journée, entre le péage aller-retour, l’essence, le repas, les rafraîchissements, et des souvenirs (t-shirts, magnets, cartes…) !
Mais retournons-y : on commence par la plage, aller tremper les petons in the ocean auprès des mouettes-pingouins (c’est moi qui les appelle comme ça) :
Puis nous embrayons avec The Pier, centre commercial luxueux construit en 2006, sur l’océan.
Très agréable d’entrer dedans pour la température, le décor, et Cédric saute de joie enfin un vrai apple store !!!!
On relève nos mails, Cédric bave sur les iMac 23 pouces, et moi je finis par aller me faire saliver aussi… (oui, à quand mes prochaines compositions…?)
Aller, sortons de là avant qu’on ne fasse exploser notre découvert autorisé !
On flâne aux différents étages, je rentre dans quelques boutiques, on ne voit pas le temps passer.
Le mall a une sortie directe sur le casino Caesar, par tunnel en verre au-dessus de la marina. Embrayons donc sur le casino !
Les joueurs frénétiques de machines à sous nous amusent, certains (vieux et vieilles) vont même jusqu’à s’enchaîner à leur machine. Nous supposons que c’est pour ne pas s’en faire déloger en cas de gain… En les regardant, on est à la fois consternés, amusés (comme je l’ai dit), dépassés et pour certains, on a vraiment pitié. L’ambiance sonore est carrément insupportable, chaque machine émettant un bip différent de sa voisine, ou une musique de jeu vidéo, on entend les boutons enclenchés par les doigts frénétiques, les manettes abaissées par les bras avides de pactole…
Nous descendons ensuite au rez-de-chaussée, là où les VRAIS joueurs dépensent leur argent. Des centaines de tables, autant de croupiers à l’allure impeccable (chemise immaculée, cravate sobre, coupe correcte, dos droit et pas une expression sur le visage), des milliers de cartes triées, mélangées, distribuées, regardées, épiées, caressées, espérées, (embrassées ?), insultées, écornées, déchirées (dur à faire mais « tordues » ça ne rimait pas)… Des roues qui tournent -clac-tac-clac-tac-clac-tac-clac-tac qui ralentit-, des billes, des dés qui roulent et percutent les bords surélevés des tables…
Le point positif ? Pas de fumée du tout, le lieu étant interdit à la cigarette. Nous découvrirons plus loin un espace réservé aux accros de tabac, avec leurs propres machines, tables, croupiers et bar. Mais espace finalement assez petit en comparaison avec les 2 étages non-fumeurs.
On sort, on ne compte pas jouer, mais fallait aller voir ça quand même 🙂
Nous retournons sur la marina, et on n’a pas fait 50 pas que nous passons devant l’entrée d’un autre casino. J’empoigne Cédric et l’attire à l’intérieur en lui disant que quand même, il fallait qu’il fasse son baptême de machine à sou (moi je l’avais déjà fait au Casino d’Annecy 12 années en arrière). On parcourt différentes allées pour trouver The machine mais en fait, on trouve ça tellement cher (5 ou 2$) qu’on laisse tomber. Sauf que tiens, on en voit à 1 dollar !! Aller, Ced s’installe et dégaine sa pièce.
Oh là là va-t-il remporter le jackpot ??
Ah, que se passe-t-il ?
Ah on me signale un incident…
Ced regarde de plus près… Ah le benêt 🙂 En fait il a inséré sa pièce dans la fente sensée accueillir des billets ! Et oui, tu ne peux pas jouer seulement 1 dollar en vrai. C’est juste que tu vas jouer autant de fois 1$ jusqu’à arriver à 10, 20, 50 ou 100$ !
Donc Ced veut récupérer sa pièce, normal ! (Pour libérer la machine ou pour récupérer son dollar ? L’histoire ne le dira pas…)
Et moi je suis absolument morte de rire !! Lui est super gêné et me demande d’arrêter de glousser comme ça, il commence même à rougir un peu.
J’imagine déjà la sécurité arriver, notre pauvre Ced bredouillant avec son french accent qu’il essayait juste de récupérer son dollar…
Enfin heureusement, personne ne l’a vu et dénoncé comme c’est pourtant recommandé dans ce pays, et nous sommes ressortis en rigolant. On n’a rien gagné, on a même perdu 1 dollar, sans jouer, mais je suis ravie de ce baptême de machine à sous bien plus original que la plupart des autres 😀 .
On a chaud et soif, j’ai super envie d’un milkshake. Difficile à trouver à cause des longues files d’attente ou de la rupture de stock… On finit par entrer dans un lieu sympa (que je ne vais pas vous décrire en fait) et on se prend chacun un smoothie. C’est une boisson composée de sorbet de fruits, fruits frais, et jus de pomme, le tout mixé un certain temps. Beaucoup moins calorique que le milkshake puisqu’uniquement fruits et eau, et bien rafraîchissant puisque sorbet. Mais pas désaltérant parce que bien sucré tout de même. Celui de Ced est meilleur que le mien. Et du smoothie dégouline le long de mon verre, je n’avais pas vu, et évidemment, dès ma première gorgée, splouch. Du cassis sur mon t-shirt… Mince ! Nous allons boire ça (c’est grand) sur la plage et j’en profite pour enfiler mon t-shirt acheté quelque temps plus tôt.
On discute, il y a une scène derrière nous qui diffuse du reggae, on est assis dans le sable chaud et on pense à nos amis… Une fois de plus on a du mal à réaliser notre chance d’être ici, on rigole, j’ai envie d’en appeler quelques-uns mais un rapide calcul de décalage horaire nous en dissuade. Il est 1 heure du mat’ en France…
Ah mais tiens ! Il est trop tard pour aller à l’Aquarium !! Miiince… Qu’est-ce qu’on fait ? Est-ce qu’on passe la soirée ici, il y a plein de spectacles…
Non on décide de commencer à rentrer. Peut-être nous arrêterons-nous dîner à Philadelphie finalement.
On récupère la voiture, waow ! 10 dollars !! Ils ne prennent pas les travellers cheques, ni la carte bancaire en-dessous de 20$… Flûte, nos derniers billets et pièces partent ici. Nous sommes à sec, et je réalise que la voiture aussi. Je dis à Ced de me signaler la moindre station essence, mais il regarde l’aiguille au compteur et pense qu’on arrivera largement à rentrer. Je n’apprécie pas sons « largement » qui sous-entend que je m’affole pour un rien, mais bon, j’ai envie de le croire alors… Au revoir Atlantic City, merci pour tout.
Espérons que l’on arrivera à Allentown sans souci…
Il y a une précision de taille que j’ai omise d’écrire, au tout début, et qui a une grande importance pour maintenant. La voiture de Drei. Ou Drei plus précisément… est trèèèès treèès bordélique. What a mess ! nous sommes-nous exclamés lorsque nous sommes entrés dans la vieille chevy. Des partitions de musique de partout, quelques fringues aplatis par terre à l’arrière, des emballages de chewing-gum, et pire, des boîtes vides d’hamburger à moitié écrasées, des gobelets de latte, des sacs plastiques, des bouteilles d’eau, des canettes… Comme dans les films quoi (encore oui, j’ai pas fini de le dire).
Cédric fait un rapide calcul (il est très fort pour ça) et affirme qu’on a pile poil ce qu’il faut en piécettes pour le péage du retour…
Sauf que…
Ce calcul ne prenait en compte qu’un retour par là où nous étions arrivés…
Or, bizarrement, le pont à Phily n’est pas vraiment le même. On en voit d’ailleurs un autre sur notre gauche. Et ah tiens ! Un autre sur notre droite aussi…
On s’est trouvés sur une autre route, à cause de leurs putÞΘξ de fouΨΦζ cψn de panneaux !!! Et donc, on a eu un péage de plus (arrrrghhh…)
Espérons que l’on arrivera à Allentown sans souci… Tu parles ouais ! Mais comment on va faiiiire ????? On s’arrête, on fouille la voiture. Et c’est vraiment génial que ce soit le b¤rdel parce que ça nous permet d’espérer trouver de l’argent disséminé… et d’en trouver réellement ! (Alleluiah je ne ferai plus jamais le ménage – nan j’déconne Cédric, me regarde pas comme ça ! Boudu il a eu peur.)
Mais notre joie est de courte durée car mon stress sur le risque de panne d’essence ne gagnant pas Cédric, je m’énerve et lui montre l’aiguille en lui demandant comment je peux me tromper… et là, le quiproquo est levé : il regardait le mauvais compteur !!! NON je ne me trompais pas et OUI on est pire que dans le rouge !!!
Franchement, je ne parviens pas à me souvenir de l’ordre des événements, j’ai vraiment du mal. Voilà ce dont je suis sûre :
On s’est arrêtés dans une station qui ne prenait pas les travellers et la carte bancaire de Cédric a été refusée. Énorme panique, on est repartis, toujours avec moins d’essence et davantage d’angoisse… Puis on en a trouvé une autre, sur l’autoroute, qui prenait les travellers : résultat on s’est fait rendre assez de monnaie pour payer 3 péages s’il le fallait !
Nous arrivons at home fourbus, affamés mais soulagés. On se boit une bière (ramenée du mariage), on se fait chauffer le délicieux poulet au sésame (que nous avons également ramené du mariage) et on a mangé devant la télé. Première soirée télé américaine, avec enchaînement de 3 films, en VO s’il vous plaît (mais on a l’habitude, heureusement). Et puis on finit par se coucher, contents de notre périple qui, finalement, s’est très bien achevé.
Je vous passe les détails croustillants qui ont suivi, car il faut bien garder privés quelques trucs 😀
Demain c’est lundi, on a envie de glandouiller un peu en Pennsylvanie, et on est heureux.