Clem & Ced in USA

28 juillet 2007

Dimanche 17 juin : à nous la petite Vegas ! (2/2)

Filed under: Premier voyage : 2007 — Clem Bougealyon @ 7:29

On a faim. On entre dans un lieu qui nous paraît déjà fort original vu de l’extérieur,

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mais alors le concept à l’intérieur est vraiment, vraiment très original. Tout est fait, du sol au plafond, pour qu’on se croit dans une jungle. Même la musique (un peu au rabais) est sensée rappeler les îles. Je te laisse, cher touriste, aller jeter un oeil sur le site http://www.rainforestcafe.com/ et sinon, voici nos photos :

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À l’entrée, on a le choix entre la boutique de souvenirs et, comme dans tous les resto américains mais on n’avait pas encore le réflexe, le comptoir d’accueil qu’on a un peu zappé. Nous on est passés sous l’arche-aquarium pour se trouver une place. Ventre affamé n’ayant pas d’oreille, nous n’entendions pas le haut-parleur autoriser certains prénoms à venir s’asseoir dans l’antre de la jungle… Finalement, c’est en demandant à une employée passant par là qu’on s’est gentiment fait rembarrer à l’entrée (ouh qu’ils sont pénibles ces touristes !), où j’ai eu énormément de mal à faire comprendre à la nana du comptoir d’accueil que je m’appelais C-l-e-m-e-n-c-e et non pas kle, ou clarens, parce qu’elle ne m’écoutait pas épeler. Bon ça s’est soldé par un Clemens, moi, par un whatever exaspéré. Elle était entourée de deux glousseuses aussi aimables que des saumons sur un étal de glace pilée. Elle nous dit qu’il y en a pour 20 minutes d’attente, qu’on appellera mon nom au haut-parleur. On est bien refroidis, et c’est en faisant le tour du coin boutique à souvenirs que l’action s’impose : on se casse. Par correction, je lui ramène quand même mon bon d’entrée nominatif (Clemens, the adventure will start soon !) en lui disant que finalement on va voir ailleurs et je cours rejoindre Cédric dehors, me sentant libre et heureuse (et toujours affamée, c’est vrai).

(Pourquoi je te raconte ça alors, si on n’y est même pas restés ? Parce que le concept, malgré tout, était original, et que ça justifie que je te montre mes photos, et toc)

Bon on marche encore un peu sur la marina

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et puis on se décide pour un Burger King à l’allure un peu miteuse mais damn it, we’re so hungry !! Nous planifions la visite en mangeant, on se dispute un peu (mais si Cédric, faut le dire, ça fait partie de notre voyage) parce que moi je veux faire des gros trucs payants et que lui il pense qu’on peut dépenser notre argent autrement… Moi je rétorque que c’est nos premières vacances à l’étranger ensemble et que et que et que ! Aller, on a tous les deux « raison ». Pour finir, on se décide pour l’Aquarium Ocean Life Center (son nom indique suffisament bien ce que c’est, non ?) qui se trouve évidemment au bord de l’océan, et on ne fera pas le WOW VR Live (cinéma 3D) parce qu’en s’y penchant de plus près, Ced me fait remarquer avec tact que les 2 seuls films présentés aujourd’hui ne nous intéressent pas 🙂 . On va donc rester sages (pas de coquineries dans les restrooms donc) et ajouter un peu de plage, différentes boutiques et quelques casinos…

Pour finir on n’a rien fait de payant et je garde un très bon souvenir de cette petite journée à Atlantic City. Ce qui ne nous a pas empêchés de dépenser autour de 100 $ dans la journée, entre le péage aller-retour, l’essence, le repas, les rafraîchissements, et des souvenirs (t-shirts, magnets, cartes…) !

Mais retournons-y : on commence par la plage, aller tremper les petons in the ocean auprès des mouettes-pingouins (c’est moi qui les appelle comme ça) :

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Puis nous embrayons avec The Pier, centre commercial luxueux construit en 2006, sur l’océan.

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Très agréable d’entrer dedans pour la température, le décor, et Cédric saute de joie enfin un vrai apple store !!!!

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On relève nos mails, Cédric bave sur les iMac 23 pouces, et moi je finis par aller me faire saliver aussi… (oui, à quand mes prochaines compositions…?)

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Aller, sortons de là avant qu’on ne fasse exploser notre découvert autorisé !

On flâne aux différents étages, je rentre dans quelques boutiques, on ne voit pas le temps passer.

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Le mall a une sortie directe sur le casino Caesar, par tunnel en verre au-dessus de la marina. Embrayons donc sur le casino !

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Les joueurs frénétiques de machines à sous nous amusent, certains (vieux et vieilles) vont même jusqu’à s’enchaîner à leur machine. Nous supposons que c’est pour ne pas s’en faire déloger en cas de gain… En les regardant, on est à la fois consternés, amusés (comme je l’ai dit), dépassés et pour certains, on a vraiment pitié. L’ambiance sonore est carrément insupportable, chaque machine émettant un bip différent de sa voisine, ou une musique de jeu vidéo, on entend les boutons enclenchés par les doigts frénétiques, les manettes abaissées par les bras avides de pactole…

Nous descendons ensuite au rez-de-chaussée, là où les VRAIS joueurs dépensent leur argent. Des centaines de tables, autant de croupiers à l’allure impeccable (chemise immaculée, cravate sobre, coupe correcte, dos droit et pas une expression sur le visage), des milliers de cartes triées, mélangées, distribuées, regardées, épiées, caressées, espérées, (embrassées ?), insultées, écornées, déchirées (dur à faire mais « tordues » ça ne rimait pas)… Des roues qui tournent -clac-tac-clac-tac-clac-tac-clac-tac qui ralentit-, des billes, des dés qui roulent et percutent les bords surélevés des tables…

Le point positif ? Pas de fumée du tout, le lieu étant interdit à la cigarette. Nous découvrirons plus loin un espace réservé aux accros de tabac, avec leurs propres machines, tables, croupiers et bar. Mais espace finalement assez petit en comparaison avec les 2 étages non-fumeurs.

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On sort, on ne compte pas jouer, mais fallait aller voir ça quand même 🙂

Nous retournons sur la marina, et on n’a pas fait 50 pas que nous passons devant l’entrée d’un autre casino. J’empoigne Cédric et l’attire à l’intérieur en lui disant que quand même, il fallait qu’il fasse son baptême de machine à sou (moi je l’avais déjà fait au Casino d’Annecy 12 années en arrière). On parcourt différentes allées pour trouver The machine mais en fait, on trouve ça tellement cher (5 ou 2$) qu’on laisse tomber. Sauf que tiens, on en voit à 1 dollar !! Aller, Ced s’installe et dégaine sa pièce.

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Oh là là va-t-il remporter le jackpot ??

Ah, que se passe-t-il ?

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Ah on me signale un incident…

Ced regarde de plus près… Ah le benêt 🙂 En fait il a inséré sa pièce dans la fente sensée accueillir des billets ! Et oui, tu ne peux pas jouer seulement 1 dollar en vrai. C’est juste que tu vas jouer autant de fois 1$ jusqu’à arriver à 10, 20, 50 ou 100$ !

Donc Ced veut récupérer sa pièce, normal ! (Pour libérer la machine ou pour récupérer son dollar ? L’histoire ne le dira pas…)

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Et moi je suis absolument morte de rire !! Lui est super gêné et me demande d’arrêter de glousser comme ça, il commence même à rougir un peu.

J’imagine déjà la sécurité arriver, notre pauvre Ced bredouillant avec son french accent qu’il essayait juste de récupérer son dollar…

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Enfin heureusement, personne ne l’a vu et dénoncé comme c’est pourtant recommandé dans ce pays, et nous sommes ressortis en rigolant. On n’a rien gagné, on a même perdu 1 dollar, sans jouer, mais je suis ravie de ce baptême de machine à sous bien plus original que la plupart des autres 😀 .

On a chaud et soif, j’ai super envie d’un milkshake. Difficile à trouver à cause des longues files d’attente ou de la rupture de stock… On finit par entrer dans un lieu sympa (que je ne vais pas vous décrire en fait) et on se prend chacun un smoothie. C’est une boisson composée de sorbet de fruits, fruits frais, et jus de pomme, le tout mixé un certain temps. Beaucoup moins calorique que le milkshake puisqu’uniquement fruits et eau, et bien rafraîchissant puisque sorbet. Mais pas désaltérant parce que bien sucré tout de même. Celui de Ced est meilleur que le mien. Et du smoothie dégouline le long de mon verre, je n’avais pas vu, et évidemment, dès ma première gorgée, splouch. Du cassis sur mon t-shirt… Mince ! Nous allons boire ça (c’est grand) sur la plage et j’en profite pour enfiler mon t-shirt acheté quelque temps plus tôt.

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On discute, il y a une scène derrière nous qui diffuse du reggae, on est assis dans le sable chaud et on pense à nos amis… Une fois de plus on a du mal à réaliser notre chance d’être ici, on rigole, j’ai envie d’en appeler quelques-uns mais un rapide calcul de décalage horaire nous en dissuade. Il est 1 heure du mat’ en France…

Ah mais tiens ! Il est trop tard pour aller à l’Aquarium !! Miiince… Qu’est-ce qu’on fait ? Est-ce qu’on passe la soirée ici, il y a plein de spectacles…

Non on décide de commencer à rentrer. Peut-être nous arrêterons-nous dîner à Philadelphie finalement.

On récupère la voiture, waow ! 10 dollars !! Ils ne prennent pas les travellers cheques, ni la carte bancaire en-dessous de 20$… Flûte, nos derniers billets et pièces partent ici. Nous sommes à sec, et je réalise que la voiture aussi. Je dis à Ced de me signaler la moindre station essence, mais il regarde l’aiguille au compteur et pense qu’on arrivera largement à rentrer. Je n’apprécie pas sons « largement » qui sous-entend que je m’affole pour un rien, mais bon, j’ai envie de le croire alors… Au revoir Atlantic City, merci pour tout.

Espérons que l’on arrivera à Allentown sans souci…

Il y a une précision de taille que j’ai omise d’écrire, au tout début, et qui a une grande importance pour maintenant. La voiture de Drei. Ou Drei plus précisément… est trèèèès treèès bordélique. What a mess ! nous sommes-nous exclamés lorsque nous sommes entrés dans la vieille chevy. Des partitions de musique de partout, quelques fringues aplatis par terre à l’arrière, des emballages de chewing-gum, et pire, des boîtes vides d’hamburger à moitié écrasées, des gobelets de latte, des sacs plastiques, des bouteilles d’eau, des canettes… Comme dans les films quoi (encore oui, j’ai pas fini de le dire).

Cédric fait un rapide calcul (il est très fort pour ça) et affirme qu’on a pile poil ce qu’il faut en piécettes pour le péage du retour…

Sauf que…

Ce calcul ne prenait en compte qu’un retour par là où nous étions arrivés…

Or, bizarrement, le pont à Phily n’est pas vraiment le même. On en voit d’ailleurs un autre sur notre gauche. Et ah tiens ! Un autre sur notre droite aussi…

On s’est trouvés sur une autre route, à cause de leurs putÞΘξ de fouΨΦζ cψn de panneaux !!! Et donc, on a eu un péage de plus (arrrrghhh…)

Espérons que l’on arrivera à Allentown sans souci… Tu parles ouais ! Mais comment on va faiiiire ????? On s’arrête, on fouille la voiture. Et c’est vraiment génial que ce soit le b¤rdel parce que ça nous permet d’espérer trouver de l’argent disséminé… et d’en trouver réellement ! (Alleluiah je ne ferai plus jamais le ménage – nan j’déconne Cédric, me regarde pas comme ça ! Boudu il a eu peur.)

Mais notre joie est de courte durée car mon stress sur le risque de panne d’essence ne gagnant pas Cédric, je m’énerve et lui montre l’aiguille en lui demandant comment je peux me tromper… et là, le quiproquo est levé : il regardait le mauvais compteur !!! NON je ne me trompais pas et OUI on est pire que dans le rouge !!!

Franchement, je ne parviens pas à me souvenir de l’ordre des événements, j’ai vraiment du mal. Voilà ce dont je suis sûre :

On s’est arrêtés dans une station qui ne prenait pas les travellers et la carte bancaire de Cédric a été refusée. Énorme panique, on est repartis, toujours avec moins d’essence et davantage d’angoisse… Puis on en a trouvé une autre, sur l’autoroute, qui prenait les travellers : résultat on s’est fait rendre assez de monnaie pour payer 3 péages s’il le fallait !

Nous arrivons at home fourbus, affamés mais soulagés. On se boit une bière (ramenée du mariage), on se fait chauffer le délicieux poulet au sésame (que nous avons également ramené du mariage) et on a mangé devant la télé. Première soirée télé américaine, avec enchaînement de 3 films, en VO s’il vous plaît (mais on a l’habitude, heureusement). Et puis on finit par se coucher, contents de notre périple qui, finalement, s’est très bien achevé.

Je vous passe les détails croustillants qui ont suivi, car il faut bien garder privés quelques trucs 😀

Demain c’est lundi, on a envie de glandouiller un peu en Pennsylvanie, et on est heureux.

25 juillet 2007

Dimanche 17 juin : à nous la petite Vegas ! (1/2)

Filed under: Premier voyage : 2007 — Clem Bougealyon @ 11:33

Au mariage, Saul m’a parlé d’Atlantic City, m’a dit qu’on devrait aller y faire un tour, pour l’océan et les casinos. Il finit par me convaincre en m’apprenant que lorsqu’on arrive là-bas, on nous donne 15 ou 20 dollars pour aller jouer !! Incredible, totally amazing !!

J’ai péniblement convaincu Cédric vers 1 heure du matin, après le mariage, avant qu’on se couche 🙂

Nous nous levons donc pas trop tard, les Californiens et Svetlana sont déjà partis quand même, on prend un copieux petit dèj, on tente de se faire un plan de route via internet. Les directives et directions sont pour le moins inhabituels, c’est donc Cédric qui fera le copilote, et la toute petite Clem qui conduira la chevrolet sur la highway jusqu’à Atlantic City !!!

Aller hop, il fait déjà super chaud, il est 10 am, on décolle.

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Bon c’est assez impressionnant parce qu’aux States, le plus petit modèle de voiture qui existe est précisément le gabarit de celle qu’on conduit (genre laguna, 406, ou escort). Et donc on n’arrête pas de se faire prendre en sandwich entre l’énorme truck qu’on double et l’immense limo(usine) ou les innombrables et trop nombreux 4×4 qui nous doublent eux aussi… En plus détaillé, ça signifie que très souvent, ma tête est à la hauteur du milieu du centre des roues des autres véhicules !!

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On se prend de sacrées sueurs froides à cause de la direction à prendre. À part les vraiment grandes directions, la plupart des panneaux indiquent le numéro de la route et nord sud est ou ouest. On n’est pas très avancés vu que nous, on veut Atlantic City !!

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On n’en revient pas. On est aux Etats-Unis, nous, Ced et Clem , en train de cuire sur l’autoroute 🙂 On met la radio à fond, top cool : Justin Timberlake. On chante à tue-tête, on se la pète grave, on danse un peu, on savoure notre périple quoi. On est tombé sur une bonne station parce qu’ils ne passent que des bons vieux tubes (Offspring, Mike Jagger…) et du Justin pour l’actuel. Bref, à part de l’eau fraiche et Luci & Drei dans la voiture, il ne nous manquait rien.

Bon quand même au bout d’un moment, on arrive à Phily

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On a faim, mais l’objectif étant Atlantic City, on continue, et donc pas d’escale pour Philadelphie (snif).

Et au bout d’un certain temps (en vrai je ne me rappelle plus combien de temps on a mis), nous apercevons, toujours sur l’autoroute, sur notre gauche, l’étrange et imposant visitor welcolm (= office du tourisme) d’Atlantic City; il nous faut donc nous engager sur la voie de gauche (comme en France, celle qui sert à doubler toutes les autres) pour entrer dans la zone de l’office du tourisme. C’est pas pacile (comme dirait Garice, qui non non, n’était pas là ce jour-là) ! parce que notre vieille chevy n’a pas beaucoup de tonus. Et puis bon, c’est quand même limité à 70 mph ! Mais le plus acrobatique arrivera plus tard… Donc nous voilà garés en plein soleil sur le parking du bâtiment, une petite pause fait du bien, et on entre dans la bâtisse hyper climatisée (oui je pourrais faire aussi un billet sur la clim aux States… *soupir*).

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La nana a un truc bien pratique, c’est un bloc de plans d’Atlantic City où, entre autre, les casinos sont répertoriés, et elle peut, à sa guise, entourer, tracer des lignes, souligner, selon nos questions. Je demande pour la somme offerte aux touristes et elle rigole. En fait, c’est quand on prend un bus pour venir : le prix du voyage comprend le ticket aller-retour, un casse croûte dans le car et 15 dollars pour jouer… Donc rien pour nous parce que nous, on a conduit comme des grands et on a toujours faim au fait.

Cédric pendant ce temps, prend des dépliants.

Puis nous retournons, chargés d’informations pour touristes à Atlantic City, dans le caniar de la voiture. Aller, on tient le bon bout. Et puis il y a plein plein de choses à faire et à voir quand même.

Bon comment on sort de là ?… Elle a dit de suivre la ligne jaune et de récupérer l’autoroute sur la left lane… Oh my god horreur !!!! Oui, la voie de gauche nous permet de récupérer l’autoroute, mais c’est LA voie de gauche !! On a à peine 50 mètres pour s’insérer à plein pot devant les voitures lancées à toute allure, celles-là même, qui sont précisément là,

pour

dou –

– bler !!!

Des 4×4 en veux-tu en voilà (perso j’en veux pas non merci) qui déboule comme des sauvages, la calandre menaçante dans mon rétro… Adrénaline, coeur qui bat la chamade, envie de faire pipi, profération de gros mots en tout genre et toute langue… Ne pas fermer les yeux, ne pas fermer les yeux !!!

Je n’ai plus le choix, je suis sur cette foutue left lane, mes yeux sont comme une boule de flipper (hop ça met la chanson dans la tête) qui rebondit

du rétro –

à la vitre de droite –

à droit devant moi,

au rétro-au-mon-dieu-la-voiture-se-rapproche-vraiment vite-de-nous

à la vitre de droite oh-bon-sang-y-a-un-conna..-qui-a-choisi-de-doubler-maintenant-et

il-se-met-sur-la-file-du-milieu-je-peux-pas-me-rabaaaaaaatre !!!!!

La voiture de derrière arrive de plus en plus sur nous. J’appuie à fond sur l’accélérateur, je me mets quasiment debout sur la pédale, (je crie ?… ah non, c’est dans ma tête) mais y a rien à faire, la vieille chevy n’a pas envie d’aller plus vite. Cédric encourage la voiture «Aller, aller !!» (il ne me l’a jamais dit, mais je suis sûre qu’il croisait les doigts et serrait dents et fesses…). Forcément, appel de phare de la voiture dont le pare-choc se fait bien trop précis dans mon rétro, et je ne peux toujours pas me rabattre car obviously, la « doubleuse » prend touuuut sooon teeeemps… (Snif)

Bon cher touriste, tu n’en peux plus alors je te rassure tout de suite, nous nous en sommes sortis, nous sommes en vie et nous sommes arrivés à Atlantic City peu de temps après. Ouf te dis-tu 🙂 (Mais vraiment, vraiment, c’était pas pacile !)

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On met un peu de temps pour décider où se garer ; nous jetons notre dévolu sur un des parkings souterrains (qui se trouve être vraiment glauque, inondé, puant, chaud, bref, on laisse quand même la voiture ici). Et nous voilà sortant sur la marina.

marina-ced.jpg

21 juillet 2007

Samedi 16 juin suite : The wedding

Filed under: Premier voyage : 2007 — Clem Bougealyon @ 3:47

Nous ne sommes pas préparés à ce qui va se dérouler, à ce genre de cérémonie. Ici, en France, la plupart du temps, c’est un curé qui unie un homme et une femme dans une église, avec des textes catholiques, quelques interventions solennelles de quelques personnes au micro, le tout dans une ambiance très… oui, très. Plus rarement, mais j’ai eu l’occasion d’y assister, une union en temple protestant ; le décor change, les tenues également, la résonnance n’est certes pas la même, le texte diffère sûrement aussi mais j’avoue que je ne m’en souviens pas, il n’empêche que nous restons dans un bâtiment « solennel », que les futurs mariés sont unis par une personne rencontrée un petit nombre de fois. Le mariage civil est très formel, très carré, presque aseptisé…

Revenons à Nazareth en Pennsylvanie.

La guitare s’interrompt pendant quelques secondes, durant lesquelles tout prend du relief : c’est comme si l’on entendait la présence des oiseaux et non leur chant, comme si toute la végétation environnante s’arrêtait de pousser pour concentrer toute son énergie dans l’intensité de son rayonnement, le ciel bleu paraît inviter exprès quelques petites grappes de nuages bien blancs, bien moutonneux, comme ceux que l’on dessine lorsque l’on est enfant…

Puis le son de la guitare entame un nouvel air, pour introduire comme il se doit l’Arrivée, oui, avec un grand A. The flower girl précède Luci et son papa.

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Je parviens tant bien que mal à garder mes larmes silencieuses, et à prendre des photos (et à ne pas renifler trop bruyament, même si je sens la goutte pendre dangereusement de ma narine ! J’imagine déjà un magnifique rayon de soleil percuter l’infime traitresse qui attirerait l’oeil dégoûté de tout le monde…)

La cérémonie est indescriptible… Cher touriste, j’ai longtemps hésité pour ce billet, je te l’avoue. Comment relater quelque chose de si intense sans l’abîmer, le bâcler… Nous avions chacun sur notre siège le texte entier de la cérémonie, et je garde nos 2 exemplaires presque religieusement. Mais le recopier, c’est le sortir de son contexte et le banaliser. Je ne peux m’y résoudre… Alors tu peux juste imaginer des paroles magiques qui transporteraient ton émotion à travers tout le corps, la ferait voler dans la nature à l’entour, afin de faire retomber sur l’assemblée émerveillée une aura d’amour et de plénitude. Et si tu parviens à ça, tu es encore loin du compte 🙂 Tout cela te semble trop fleur bleue, conte de fée ?… Tant pis (pour toi), il m’est difficile d’enfermer ces sensations inoubliables dans des mots. Bon je peux t’éclairer un peu sur certains détails : le décor, je t’en ai parlé, nous sommes en pleine nature, il fait magnifiquement beau. La musique, c’est le doux son d’une guitare qui joue des airs s’accordant avec l’ambiance qui règne. Drei se trouve près de l’autel depuis le début, ses 2 groomsmen et son best man à ses côtés. Karen, la mère d’Andrei, s’est placée « à la place » du traditionnel homme d’église, et une fois que Saùl, le père de Lucinda, sera auprès d’elle, elle commencera à dire le texte choisi avec le jeune couple…

Aux Etats-Unis, si tu le demandes, on te donne le droit de marier les gens pendant une journée. C’est comme ça que chaque futur marié a pu témoigner son amour et sa confiance à un de ses parents respectifs, en lui demandant de célébrer leur union. Et cela donne beaucoup plus de sens aux mots prononcés, aux souhaits énoncés et aux conseils partagés. Cela intensifie forcément l’amour présent dans le regard des principaux protagonistes, et c’est une des raison majeure pour laquelle l’émotion lors de ce mariage s’en trouve décuplée.

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La cérémonie achevée, les choses reprennent un peu un cours « normal » puisque c’est le moment séance photo. Ced et moi nous asseyons sur le charmant petit banc qui domine tout le site, et nous observons ce qui se passe tranquillement, tout en échangeant nos impressions.

Je ne sais combien de temps s’écoule avant que nous gagnions tous nos places à table.

wedding-wine.jpg Nous sommes avec Svetlana, la maman d’Arianna, un couple, et Ted, mec très très sympa. Je ne vais pas m’étendre sur le repas, excepté sur un point : c’était un repas asiatique, fort bon, surtout le poulet au sésame oh – my – god !! Ah si, il y a eu les traditionnels discours des témoins au début du repas, comme dans les films. Et comme dans les films, celui de LA témoin était axé sur la beauté de la mariée et sur tout est chouette, et celui DU témoin était drôle et sincère 😉

La vue depuis l’extérieur de la grange très bien aménagée en salle de réception est vraiment très agréable :

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La vue depuis l’intérieur aussi :

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Le gâteau était splendide et j’en bavais d’envie depuis que je l’avais vu vers 17h…

wedding-cake.jpg Malheureusement, il était à l’amande, très très à l’amande, et je n’ai pu en manger une 2è cuillérée tellement ça m’a déplu… J’ai appris une semaine plus tard que chaque étage était à un parfum différent ; ananas, fraise, vanille… J’en ai presque pleuré dis donc. Ah quel regret éternel !!!!!!!!!!

Les américains ne sont pas très fêtards lors des repas de mariage. Pas de spectacle, de rires fusant de toute part, de la musique mais pas beaucoup de temps consacrés à la danse… Et vu que le repas a commencé tôt, le repas se termine également tôt. À 11 pm, le dessert a été mangé, les premiers invités partent, et c’est normal. Le mariage n’est pas raté, c’est comme ça c’est tout.

Nous partons à notre tour peu avant minuit je crois. Nous restons un peu sur notre faim, pas en ce qui concerne le repas mais plus pour l’éclate sur la piste de danse. Enfin heureusement, nous avons discuté avec quelques personnes lors des pauses cigarette, et c’était très sympa. Il y a un phénomène absolument féérique là-bas, et les gens ne nous croyaient pas lorsque nous leur disions que ça n’existait pas en France. Mais je vous en parlerai une autre fois, si vous m’y faites penser.

Nous récupérons la voiture de Drei, que nous garderons pour la semaine entière puisqu’ils partent en croisière pour leur voyage de noces, et nous partons avec Svetlana pour rentrer à la maison. Étant la seule apte à conduire (permis de conduire et pas trop bu), c’est moi qui conduis. Il fait bien nuit… C’est pas facile de se repérer, d’autant plus que nous ne conduisions pas lorsque nous sommes arrivés en plein jour, et qu’en plus, on n’est pas partis de chez Luci… On se perd un peu, on fait quelques demi-tour, on rigole pas mal tous les trois. Grâce à l’incroyable sens de l’orientation de Cédric, on finit par arriver, super fiers. On ne doit pas faire trop de bruit, car les 4 californiens sont là pour passer leur dernière nuit avant de rentrer chez eux. On discute encore un peu avec Svetlana parce qu’en vrai, ce sont les adieux, elle repart demain matin. Et puis voilà, c’est fini. On se fait le planning pour demain, on ne doit donc pas se lever tard, et… rideau.

Un petit bonus quand même parce qu’il y a une photo de nous, prise juste avant qu’on ne parte, qui nous fait mourir de rire. Imagine un vieux chercheur à la retraite, un peu bedonnant, un peu tête en l’air. Ce bonhomme bien sympa part sur une île, genre Hawaï, pour des vacances peut-être. Et le photographe du club où il réside va pour lui faire sa photo-souvenir-du-séjour : notre chercheur, hop, chope vite la p’tite autochtone qui s’apprêtait à servir le dîner aux vacanciers, et hop youpi, il va pouvoir montrer à ses copains anciens collègues de labo comme il a passé de bonnes vacances 😀

(Clique sur le lien suivant pour voir le bonus)

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17 juillet 2007

Samedi 16 juin : JOUR J

Filed under: Premier voyage : 2007 — Clem Bougealyon @ 7:02

Bon, jour J pour plusieurs raisons, comme tu le découvriras en voyageant avec nous aujourd’hui cher touriste…

Toutoudoudouuuu (son du clairon), il fait un temps magnifique et déjà très chaud. On se lève et on prépare un vrai p’tit dèj pour tout le monde : jus de pomme, oeufs brouillés avec tomates, et saucisses à breakfast. Il n’est pas tout à fait 9 am, je sors la poubelle et là, oh surprise ! Un sac de voyage par terre contre la maison !! C’est celui de Ced… mais où est donc le mien ?!?!?!?!?!? (1ère raison : Ced récupère ses bagages) On prend le petit dej, je commence à songer à l’annonce que je devrais faire à Flo lorsque nous rentrerons (La chérie de mon cousin a eu la super gentillesse de me prêter des fringues pour le mariage, afin de m’éviter de dépenser des sous avant notre voyage.Un pantalon digne des plus grands couturiers, et un haut à faire frémir les nanas latinos les plus sexys…) :

  • . «Haaa salut Flo ! Heu non, nous ne sommes toujours pas rentrés. Oui je sais, on est en décembre mais on se sent bien ici !» Heum pas crédible à cause de nos enfants…
  • «Oui allo ? Qui ?… Flo …? Je ne connais pas de Flo désolée. Ah non, nonnon, vous vous êtes trompée de numérodésoléeaurevoir.» -Penser à changer de numéro-
  • «Bon Flo, il n’existe pas trente six manière pour annoncer ce genre de chose… t’es assise ?… Voilà, un deux trois je me lance : des terroristes ont détourné l’avion dans lequel se trouvaient nos bagages blablabla…»

On finit de manger, je fais la vaisselle, les Californiens arrivent de leur hôtel avec tous leurs bagages, Luci & Dreï partent sur les lieux du mariage pour tous les milliers de derniers préparatifs…Et aller, c’est le moment d’appeler British Airways et de gueuler un bon coup (en américain bien sûr)… (2ème raison : coup de gueule en anglais)

Je fais rapide : she got we travelled a lot for a wedding which is gonna be celebrated today, a guy told us 4 days ago we’ll receive our bagages the next day and huhu not at all, and we had to buy some clothes, underwears and toilet stuff because of them, but worst : I’m gonna steal the futur bride’s first play because I shall have to go to the ceremony… naked !!!

Traduction : elle a bien compris qu’on avait fait plus de 5000 km pour assister à un mariage qui avait lieu aujourd’hui, qu’un mec nous avait assuré 4 jours plus tôt que nous recevrions nos bagages le lendemain et que héhé c’était loin d’être le cas, et que ma foi, en plus d’avoir dû nous payer des vêtements, sous-vêtements et produits de toilette à cause d’eux, j’allais devoir voler la vedette à la future mariée parce que j’allais devoir me pointer… nue !!!

Elle me répond que she totally understands, she’s looking for my bagage, do I have my reference please ? Oh she just found my bag !! I don’t have to worry, I’ll receive it before noon.

«Are you sure ?

– Yes madam, just calm down and everything’s gonna be alright.

– Oh what a very big good news, I said, I can breathe now !! »

Et c’est le coeur en fête que je balaye… toutes mes angoisses au sujet de Flo.

Effectivement, peu avant midi, en fumant une cigarette dans le jardin, nous entendons un bruit de gros moteur dans la petite rue résidentielle et nous courons comme des amoureux sur la plage rejoindre le type qui livre mon sac. (3ème raison : je récupère moi aussi mes affaires) C’est limite si je lui saute pas au cou, mais bon, image française à ne pas entâcher davantage.

À tour de rôle, californiens, russe et français repassent leurs tenues du dimanche, enfin en l’occurence, du samedi. Puis j’appelle Saùl et nous nous mettons d’accord pour passer le reste de la journée avec lui (juste Ced et moi). Il passe nous prendre en début d’après-midi avec son truck

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et nous mangeons chez lui (oui, encore, et ce n’est pas la dernière fois !). Gloria et Arianna sont avec Luci. J’ai pour mission de repasser une partie de la veste toute neuve de Saùl, parce qu’il y persiste un drôle de pli… J’échoue dans ma mission. 😦 Je suis donc privée de mariage ! Mais non… qu’ils sont naïfs ces touristes ! 😀 Je suis quand même acceptée au mariage.

Le temps commence à se couvrir…

Nicolas nous rejoint, nous chargeons la voiture et nous partons tous les quatre pour :

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Oui Little Pond. Endroit charmant, calme et apaisant.

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Lieu de retraite pour les artistes qui ont besoin de paix pour se resourcer, de pureté pour être inspiré, de beauté pour composer, sculpter, peindre ou écrire leur oeuvre.

Il est environ 16h, des chaises sont installées dehors pour la cérémonie, les tables sont dressées dans la « grange », il reste certaines choses à faire comme… laver les salades. Qui s’y colle ? Les deux p’tits français. Combien y a-t-il de salades à laver ? Pas moins d’une cinquantaine !!!!!! Forcément tu t’en doutes cher touriste, on ne met pas 10 minutes pour ce gros travail, d’autant plus qu’il n’y a pas d’essoreuse à salade !! Cédric sort régulièrement les essorer dehors avec un sac en plastique. Entre temps, il s’est malheureusement mis à pleuvoir, quelques hommes se sont dépêchés de rentrer toutes les chaises et de réaménager une salle de cérémonie dans l’entrée du bâtiment. Quel dommage ! Luci va être si déçue !! Les invités arrivent les uns après les autres, et beaucoup d’entre eux, si ce n’est tous, nous prennent pour les employés : normal, nous sommes les seuls à nous activer en cuisine. Quelques quiproquos, un bon mal de dos qui commence, et c’est les doigts glacés que nous nous déchargeons de notre besogne auprès des deux réelles employées qui sont enfin arrivées.

Nous sortons fumer une cigarette, on essaie timidement de se mélanger (non ça non plus ce n’est pas cochon, en tout cas pas là), on croise au début pas mal de regards un brin dérangés par notre présence : «Mais que font ces employés en plein milieu de nous ?!?», mais une fois qu’on a dit 2-3 fois we are guests too !, les choses commencent à aller mieux, d’autant plus qu’on retrouve Svetlana qui elle non plus, ne connait pas grand-monde.

La pluie a offert ces dernières gouttes qui scintillent sur les roseaux parsemant la mare aux grenouilles, ces dernières, rafraichies, chantent des côôa de bariton ; les rayons du soleil poussent presque cordialement les nuages qui, finalement, n’ont fait que rafraichir l’atmosphère et arroser la terre ; et c’est avec grand soulagement que chaque invité, -donc nous aussi !!- s’empare de quelques chaises et retourne les disposer dehors, devant l’autel de nature. Vite les voiles le long des deux rangées d’assises, vite quelques photos du nouveau tableau, et on s’installe.

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Il est 18h, le guitariste assis au soleil (comme nous tous) entame un doux « Jeux interdits », cadençant l’arrivée des parents de Dreï qui ouvrent « le bal ». Nous nous retournons tous, l’émotion grandissante, pour contempler cette traditionnelle, mais non moins belle, entrée en scène. Arrivent à leur tour Gloria et Nicolas, beaux, fiers et émus, puis chacune leur tour, les deux demoiselles d’honneur. Les garçons d’honneur sont déjà près de l’hôtel, avec le futur marié. Et là, là… Trop d’émotion, de beauté, de simplicité, de sens. Je suis là, j’assiste au mariage de celle qui fut ma meilleure amie, que je n’avais pas vue depuis 15 ans, que j’ai retrouvée grâce à internet, qui m’a invitée à assister à son jour J… Tout est incroyablement intense, je ne peux retenir mes larmes.

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